Malimbus 27: 77-111 (2005)

The avifauna of the dry evergreen forests of Mali

 by Françoise Dowsett-Lemaire & Robert J. Dowsett
Le Pouget, 30440 Sumène, France. <dowsett"at"aol.com>

Received 30 November 2004; revised 25 August 2005.

 Summary

Mali is crossed from north to south by three phytochoria or biomes: Saharo-Sindian, Sahel and Sudanian. Despite the fact that rain forest was never known to occur in the country, several dozen species of rain forest birds (many of them normally endemic to the Guineo-Congolian forest region) have been reported from localities in the south and west. This was investigated by exploring evergreen or semi-evergreen forest localities in the country. Visits in the dry season (Feb 2002) and at the start of the rains (May–Jun 2004) showed that there are no remnants of rain forest in the country and that most patches of dry evergreen forest are typical Sudanian gallery forest. The avifauna is also typically Sudanian and directly comparable to that documented from similar habitat in neighbouring countries. The few exceptions are birds of the Guineo-Congolian/Sudanian transition zone, which were discovered in some galleries in the far south near the Ivory Coast border. There is no historical botanical or ornithological evidence that putative changes in the vegetation and avifauna of SW Mali in the last 30 years could account for these findings. Past and present botanical and ornithological evidence from these surveys and from neighbouring countries in the same vegetation zone, suggests that 68 species of Guineo-Congolian and other rain forest-associated species, claimed to occur in Mali based on single-observer sight records and without the support of extant specimens, must be deleted from the avifauna of Mali.

 Résumé

Le Mali est traversé, du nord au sud, par trois régions floristiques: le Sahara, le Sahel et la région soudanienne. Malgré l’absence de forêt ombrophile, plusieurs dizaines d’espèces d’oiseaux de la forêt ombrophile primaire ou secondaire ont apparemment être trouvées dans le sud et l’ouest du pays, beaucoup étant en principe endémiques à la région guinéo-congolaise. Nous avons tenté d’élucider ce problème en visitant la plupart des forêts sèches sempervirentes ou semi-sempervirentes du pays, en saison sèche (février 2002) et au début de la saison des pluies (mai-juin 2004). En tout, une vingtaine de localités de forêt sèche (se présentant le plus souvent sous forme de forêt-galerie) ont été visitées. Nos résultats montrent qu’il n’existe en effet pas de forêt ombrophile au Mali, que les forêts sèches riveraines abritent les espèces caractéristiques du même type de milieu ailleurs en Afrique occidentale et que les espèces de forêt ombrophile guinéo-congolaise y font défaut. Les rares exceptions concernent quelques espèces de la zone de transition guinéo-congolaise/soudanienne découvertes dans les plus belles galeries de l’extrême sud, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Les études floristiques antérieures (au Mali et dans les pays voisins) ainsi que les enquêtes ornithologiques dans les forêts sèches des autres pays d’Afrique occidentale dans les années 1960-1970 excluent complètement l’argument selon lequel le milieu et l’avifaune auraient pu changer de manière radicale en 30 ans. Nous déduisons de ceci et de nos récentes investigations que 68 espèces de forêt ombrophile ou lisière forestière rapportées par un seul observateur, sans le support de spécimens, doivent être rejetées de l’avifaune du pays.

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